Le média totalement #FOOD

La gastronomie comme choix de destination

Actualités | 0 commentaires

Posté par Communication

3 juillet 2022

Marine Ledoux, connue sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme Une Antillaise quelque part, nous partage son amour des voyages, mais aussi de la gastronomie.

Comment est né votre compte Instagram Une antillaise quelque part ?

Marine Ledoux : C’est arrivé il y a quelques années quand j’ai commencé à voyager, notamment en Afrique de l’Ouest. J’étais alors en école de commerce.

Que trouve-t-on sur votre compte ?

M.L. : Je présente les pays, non pas sous un prisme touristique, mais plutôt pour montrer ma réalité, sans jamais l’enjoliver. Notamment au Burkina Faso où j’ai vécu et au Bénin, où je vis depuis deux ans.

Les réseaux sociaux me permettent de déconstruire pas mal de clichés. Le fait de montrer mon quotidien, les réalités des pays dans lesquels je vais, c’est primordial. Il y a de plus en plus de comptes qui ne montrent que des éléments « filtrés » alors que le continent africain est riche de sa diversité. Les réseaux sociaux me servent à cela. J’aime avoir des échanges vrais avec les gens qui me suivent, de passer parfois du virtuel au réel, notamment avec la diaspora antillaise présente à Cotonou, la capitale du Bénin.

Comment avez-vous « atterri » en Afrique de l’Ouest ?

M.L. : Je suis née en Ile-de-France, j’ai grandi jusqu’à mon adolescence en Martinique puis en Guadeloupe, deux îles dont je suis originaire, avant de retourner dans l’hexagone. C’est un concours de circonstances qui m’a amenée en Afrique de l’Ouest.

Pendant mes études, j’avais une chaine YouTube via laquelle je donnais des conseils capillaires. Dans toute l’Ile-de-France, j’ai ainsi rencontré différentes communautés, dont la diaspora africaine.

En évoluant dans mon parcours académique, je me suis dit que si je pouvais découvrir l’Afrique un jour, je voudrais y aller pour travailler et pas seulement pour faire du tourisme. Je ne voulais pas avoir un regard teinté de préjugés ou avoir le complexe du sauveur. En 2017, une opportunité professionnelle au Bénin s’est présentée. Je l’ai saisie, puis j’ai orienté mon parcours professionnel autour de l’Afrique de l’Ouest.

C’est aussi une région que vous avez souhaité découvrir à travers vos voyages ?

M.L. : J’ai effectivement concentré mes voyages sur l’Afrique de l’Ouest. Avant la pandémie, je suis allée en Côte d’Ivoire, au Ghana ou encore au Togo. C’est un continent qui me fascine, que j’aime découvrir. Il y a encore des découvertes à faire, on est toujours surpris.

Quels sont les pays qui vous ont le plus marquée et pourquoi ?

M.L. : La Guadeloupe en première position ! Parce que c’est chez moi. Notre culture est plurielle, très riche. Le Burkina Faso, pour l’aventure humaine. Les gens sont très ouverts. Ils sont capables de vous ouvrir leur maison et de vous laisser leur lit. Et enfin, le Ghana, un pays qui enregistre une belle croissance économique, jouit d’un bon rapport avec sa diaspora et arrive à garder une certaine authenticité sans avoir de complexes d’infériorité.

Et quels sont ceux que vous aimeriez découvrir ?

M.L. : Cuba, parce que je suis fan de salsa ! C’est un pays que j’aimerais visiter aussi pour la gastronomie. L’Afrique du sud, parce que je pense que c’est un incontournable. Et le Rwanda pour des raisons assez similaires que celles propres au Ghana.

La gastronomie a-t-elle un impact sur le choix de vos destinations ?

M.L. : Oui ! J’ai notamment été à Milan et je garde un très bon souvenir de ce que j’ai mangé et c’est très important pour moi. Même chose pour la Côte d’Ivoire. Dans tous les pays d’Afrique que je visite, j’ai besoin de trouver un bon restaurant ivoirien ! Je ne sais pas ce qu’on mange à Cuba, mais j’ai très envie de voir les influences africaines dans la Caraïbe. Par ailleurs, au Bénin on retrouve des aliments présents dans la Caraïbe. Quand je fais un plat antillais et que je le fais découvrir au Bénin, on parle des souvenirs d’enfance que cela nous rappelle. Il y a beaucoup de similitudes.

Ces similitudes permettent-elles de s’acclimater plus facilement ?

On peut peut-être plus facilement trouver ses marques en Afrique de l’Ouest quand on est antillais, ne serait-ce que par la nourriture. C’est assez rare pour moi de ne pas trouver ici ce dont j’ai besoin pour cuisiner. J’imagine que si demain, je vis au Japon, j’aurai plus de mal.

La nourriture est très importante, centrale, car elle me permet de rester enracinée, connectée à ma culture. Peu importe les décalages qu’on peut parfois rencontrer en étant à l’étranger, on peut se retrouver au moins sur cet aspect-là.

Et la nourriture rassemble. Les gens sont très curieux de la culture antillaise. Cela commence avec la nourriture, la musique également, le zouk rétro au Burkina, le kompa au Bénin. Tout cela donne lieu à des échanges très intéressants.

Propos recueillis par Clémence Apetogbor

Instagram : @uneantillaisequelquepart

1 – A Abidjan en Côte d’Ivoire.

2 – Ayamoussoukro en Côte d’Ivoire.

3 et 4 – A Natitingou au Bénin.

5 – A Accra au Ghana.

 

Contribuez

Nous sommes ravis des milliers de félicitiations et encouragaements pour nos différents supports, mais nous avons aussi besoin de fonds pour poursuivre le développement de Foodîles.

Nous avons besoin de vous. Nous comptons sur vous.

Pin It on Pinterest

Share This