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1, 2, 3, prêts ? Jardinez !

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Posté par Communication

28 août 2021

En pot ou en pleine terre, il est possible de faire pousser des plantes, des arbustes et ainsi d’obtenir des aliments à utiliser en cuisine. Sidney Henery-Sainsily, arboriculteur et dendrologue, entrepreneur à la tête de Caviar vert, a accepté de livrer de multiples conseils essentiels pour bien jardiner.

  1. Sidney Henery-Sainsily : « Il ne faut pas avoir un jardin aseptisé, parce qu’un jardin sans insecte est un jardin sans vie. Les insectes donnent la vie au jardin. Certains sont positifs, d’autres sont contraignants parce qu’ils entachent l’image de la plante. Cependant, au final, cela nous dérange nous ! Si l’infestation n’est pas majeure, la plante va perdre ses feuilles et repoussera ensuite. »
  2. Plantez des citronniers pour avoir des fruits frais régulièrement, mais ne soyez pas surpris s’il est « malade ». « Un petit insecte, le psylle, s’attaque aux agrumes. Il pique, aspire la sève et transmet à l’arbre une maladie qui endommage son système sanguin. Il n’y a pas de remède. La seule solution est d’irriguer abondamment, d’apporter des solutions nutritives via du compost, par exemple », affirme le jeune homme. À noter : ne pas confondre la lime mexicaine (citron créole) et la lime de Tahiti (citron vert – en photo).
  3. Il existe énormément de variétés de giraumon en Guadeloupe. Elles poussent bien, facilement. « Gardez les graines d’un giraumon et envoyez-les dans votre jardin. Point besoin de les planter. Au départ, vous ne verrez pas grand-chose, mais l’année suivante vous récolterez sans doute de bons giraumons ».
  4. En fonction des variétés, la chair du giraumon est plus orangée ou jaunâtre, présente un goût plus ou moins fort. De plus, certains sont plus adéquats pour faire des veloutés, et d’autres pour faire des giraumonades, en fonction du fait qu’ils gardent plus ou moins d’eau. Le giraumon en photo a une texture plus onctueuse que celui en photo 3, par exemple.
  5. Si vous voulez avoir des cocos à portée de main, optez pour le cocotier nain. Il ne pousse pas très haut et produit pourtant des fruits d’une belle couleur orange et leur eau est délicieuse.
  6. « Chaque personne a une affinité plus ou moins grande avec certaines plantes. Il faut trouver celle avec laquelle on arrive à évoluer au début et, petit à petit, accroître son cercle de plantes. Il faut observer pour savoir si une plante apprécie ou pas certaines choses, si elle se développe bien ou non au soleil, ou à l’ombre, etc. », dixit Sidney Henery-Sainsily. Et d’ajouter : « Il faut tailler pour que les arbres puissent repartir ».
  7. En étant locataire, il est parfois difficile d’envisager de planter en terre, car au moment du déménagement, il sera compliqué de partir avec les arbres. La solution de Sidney Henery-Sainsily est d’avoir des plantes et arbustes en pot qui lui donnent malgré tout fruits et légumes. « Les plantes peuvent se développer, même si elles ne deviendront pas gigantesques. Habituellement, les racines vont loin pour chercher des nutriments. Comme je leur apporte tout ce dont elles ont besoin grâce à mon compost, elles n’ont pas besoin de le faire. Il suffit que je taille de temps en temps. » En photo, le citron caviar jaune (microcitrus australasica).
  8. L’arboriculteur cultive toutes sortes de plantes plus ou moins rares, dans son jardin hors sol. Parmi elles, ce piment Matoto noir à la couleur changeante et qui est aussi fort que le piment oiseau. « Cette plante qui vient d’Amérique latine m’a été offerte par M. Louis Petit, pépiniériste de renom, un greffeur incomparable et un de mes mentors. Il est un incontournable en arboriculture fruitière », précise Sidney Henery-Sainsily.
  9. Le cactus cierge se mange ! « Il fleurit deux ou trois fois par an et donne des fruits qui ressemblent beaucoup au pitaya. Une fois le cactus épluché, vous obtenez une chair comestible crue, en salade ou cuite. »
  10. Clin d’œil à l’impressionnant salak, produit par un palmier et qui est surnommé le « fruit du serpent », en raison de sa peau qui ressemble à celle de cet animal. « À l’intérieur, il y a une graine entourée d’une pulpe comestible, très sucrée, un peu acidulée. »

Texte Mylène Colmar. Photos Philippe Hurgon.

Connaissez-vous la dendrologie ?

Sidney Henery-Sainsily : « Je suis dendrologue, c’est-à-dire que je me consacre à l’étude des arbres, des plantes qui ont du bois. Je fais de la recherche et développement autour des arbres fruitiers tropicaux et subtropicaux. Avec mon entreprise, Caviar vert, je propose des ateliers pour permettre aux particuliers et professionnels de découvrir les végétaux, les arbres fruitiers, d’apprendre à cultiver des vergers en terre ou en pot. Je me déplace dans les établissements scolaires, les CLSH. J’ai choisi de me concentrer sur la formation, car il y a énormément de beaux projets à mener dans l’agriculture. Si le contexte sanitaire le permet, je vais d’ailleurs organiser une conférence sur la biodiversité et l’importance des arbres dans notre écosystème. Avis aux partenaires ! »

Instagram : @alejandro_caviar.vert

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