Par Bruno Lee
Depuis quelques temps un vent de révolution souffle dans nos assiettes… De très nombreuses startups se battent pour bousculer notre alimentation et nous amener sur des terrains encore inexplorés. Cette révolution porte un nom : FoodTech. Sa promesse : rendre notre alimentation plus intelligente en réinventant nos modèles traditionnels tout cela en étroite collaboration avec les consommateurs. Mais quelle est dont cette fameuse FoodTech ? Quelles sont les entreprises et les tendances qui la composent ? Nous veut-elle vraiment du bien ?
Pour faire simple, la FoodTech est l’alliance entre le secteur de l’alimentation et de la restauration avec les nouvelles technologies. Il existe 6 domaines d’activité :
1. l’AGTECH constituée des startups qui inventent l’agriculture du futur
2. la « foodscience » qui concentre les entreprises travaillant sur des produits plus seins et plus respectueux de l’environnement
3. le « foodservice » qui se concentre sur la restauration
4. la partie média qui permet aux utilisateurs d’avoir de l’information sur les produits alimentaires
5. le « coatching » qui répond au besoin des clients en nutrition personnalisée et en recommandation
6. le « retail & delivery » qui concerne tout ce qui touche à l’e-commerce alimentaire (box découverte, livraison, mise en relation). Selon le rapport « FoodTech en France », les startups retail & delivery constituent le plus fort pourcentage de représentations tant physiquement (32%), qu’en termes de levées de fonds (29%). Au premier semestre 2017, la FoodTech en France compte un peu plus de 472 startups répertoriées pour un total de 139 millions d’euros investis. Cela en fait un des secteurs les plus dynamiques avec la FineTech, c’est-à-dire la technologie financière.
Vers quelle direction ?
La FoodTech possède un appétit d’ogre, et même si ce secteur est en constante recomposition, il est toutefois possible de dégager certaines tendances.
A court terme, la personnalisation sera le maître mot. En effet, l’alimentation personnalisée est désormais une réalité et il est possible de composer et d’adapter l’offre en fonction des goûts, des besoins comme des contraintes de chacun. La startup La belle assiette propose par exemple un service traiteur 100 % personnalisable.
Sur le long terme, c’est bien entendu la transparence que les consommateurs plébiscitent. Face aux scandales alimentaires à répétition, nous sommes devenus plus exigeants et les startups de la FoodTech travaillent déjà au développement de technologies adaptées, permettant de tracer chaque ingrédient et la présence de pesticides. Le projet Agriloops, par exemple, s’inspire de la nature et conçoit des fermes uniques qui associent l’élevage de gambas au maraîchage.
Fort de ce constat, les startups de la FoodTech vont globalement s’attacher à la résolution des problématiques de notre modèle d’alimentation et à nous accompagner dans une meilleure connaissance des produits. Ainsi, la FoodTech transforme peu à peu le paysage alimentaire contemporain.
Même si le développement de la FoodTech est très récent en France, elle est destinée à connaître de plus en plus d’ampleur à travers le monde.
Avec notre réputation culinaire et nos problématiques, les startups d’Outre-Mer ont elles aussi un rôle à jouer dans la construction des innovations FoodTech que le monde attend.
Bruno Lee, co-fondateur @RocketEntrepreneur
Mail : bruno@rocketentrepreneur.com
Twitter : @leeman971