Comment sont produites les tonnes de boudins vendues par Boudins de Saint-Félix chaque année ? Pour le savoir, sa gérante Guylène Gatibelza-René nous a ouvert les portes du laboratoire localisé à Gosier.
Hélène Désiré, grand-mère de Guylène Gatibelza-René, a fondé les Boudins de Saint-Félix. Sa maison a été transformée en boutique et laboratoire. Dans ce dernier, sont installées trois chambres froides qui accueillent chacune un type d’ingrédient (sang, pains, épices) et une chambre négative qui permet de conserver les produits finis.
« À l’époque de ma grand-mère, quand Noël arrivait, nous passions des nuits blanches à attacher du boudin, raconte Guylène Gatibelza-René. Aujourd’hui, sa fabrication reste traditionnelle, les machines nous permettent juste d’accélérer le processus. Le pain est broyé en quelques minutes, ensuite nous pouvons ajouter le sang et les épices. Nous avons d’ailleurs une machine qui épluche les tonnes d’oignons et d’ail que nous utilisons. »
En période normale, trois personnes travaillent quotidiennement dans le laboratoire. Lorsque l’activité est plus importante, l’équipe s’agrandie d’un à deux extras. Un employé se charge notamment du poussoir, machine qui remplit les boyaux. « Nous pouvons choisir le calibrage des boudins, pour qu’ils soient plus ou moins petits. »
Les boudins sont conditionnés sous-vide. « Nous faisons du frais et du surgelé. »
Le produit fini est ensuite placé en cellule de refroidissement. « Nous produisons 100 kilos de boudins en quelques heures, alors qu’auparavant, sans machine, il fallait au moins trois, voire quatre jours et plusieurs personnes. » Habituellement, l’entreprise peut produire 300 kilos par semaine.